Je viens d’assister au Conseil d’Administration du Fonds de dotation vènerie.
Je ne peux pas m’empêcher de formuler un témoignage d’admiration pour ce qui est en train de se faire.
Nous sommes tous troublés par l’action des AVA ; Ils ne sont pas bien nombreux, mais les média leur déroulent le tapis rouge – comme toujours car en France, ceux qui se piquent d’avoir un cerveau sont à priori pour les contestataires. Pour cette raison, leur action tend à nous décourager.
Mais voir à quel point la vènerie a été capable de s’organiser et se mobiliser pour son existence rétablit la confiance.
Une chose est sûre : les moyens que nous savons aujourd’hui déployer sont sans commune mesure avec ceux d’avant. Quand j’ai pris en 2000 la présidence de la Société de Vènerie, il y avait quatre sous dans le tiroir-caisse – pas cinq. Notre action était essentiellement qualitative et reposait presque exclusivement sur les relations que nous étions capables de nouer et d’entretenir.
Vingt ans plus tard, c’est autre chose. Le monde a changé car la vènerie est devenue comme on dit, un « débat de société ». C’est un terrible défi. Mais nous démontrons que nous sommes capables de nous mobiliser pour le relever. Nous ne sommes pas dépassés.
Bravo aux animateurs du Fonds Vènerie.
Les seules communautés qui soient irrémédiablement condamnées sont celles qui ont perdu l’instinct de se défendre. Ce n’est pas notre cas.
Certains craindront sans doute que, face au monde surpuissant de « la com’ », nous ne soyons dans la position de David face à Goliath. Mais, si je ne me trompe, dans l’Histoire, c’est David qui gagne…
Nous n’avons aucune raison de dormir sur nos deux oreilles. Mais nous n’avons pas davantage de raison de désespérer.
Courage : à la fin nous vaincrons.
Philippe Dulac
Christophe Posty: Qu’est-ce-que le Fonds Vènerie et à quoi sert-il ?
Bruno Cheuvreux : Le Fonds Vènerie est un fonds de dotation, autrement dit une sorte de Fondation mais juridiquement plus souple à construire et à faire fonctionner.
Par application de la loi et de ses statuts, le Fonds se consacre à une mission d’intérêt général.
Cette mission d’intérêt général est d’assurer la pérennité de la vènerie et le rayonnement de la chasse à courre.
Ainsi, il accompagne la Société de Vènerie dans ses missions de développement et de reconnaissance de la vènerie. Il la soutient financièrement grâce aux dons qu’il reçoit.
Dans un « manifesto », le manifeste de notre raison d’être, nous avons détaillé les exemples de projets au soutien desquels participe le Fonds Vènerie.
C. P. : Quel sera votre rôle en tant que président ?
B. C. : Mon rôle est d’animer une équipe. Cette équipe, ce sont tout à la fois des membres du Conseil d’administration du Fonds
Vènerie et différents spécialistes de la communication, des réseaux sociaux et des liens digitaux.
Mon rôle, notre rôle à tous, est de réussir à ce que le Fonds Vènerie participe, grâce à vos dons, à une partie substantielle, de l’ordre d’un tiers, au budget en recette de la Société de Vènerie.
Notons ici que le Fonds Vènerie est animé par des bénévoles, indépendamment d’une prestation de suivi réalisée par Isabelle
Mouret. Ainsi, la dévolution au profit de la Société de Vènerie est de l’ordre de 80% des dons.
C. P. : Le Fonds Vènerie a évolué récemment ; dans quelles mesures ?
B. C. : Le Fonds Vènerie, comme tout corps social, vient effectivement d’évoluer. Son Conseil d’administration a nommé de nouvelles compétences !
Claire Fougea, avocate et spécialiste de la communication, Ghislain d’Alançon, spécialiste des dons numériques, Olivier Descamps, secrétaire général des apprentis d’Auteuil et Christophe Posty, chargé, entre autres, d’assurer la rubrique « Fonds Vènerie » au sein de la revue du même nom.
Il ne s’agit nullement de tout révolutionner car Philippe Dulac, ancien Président du Fonds, a su créer des perspectives et gérer le Fonds avec prudence et minutie.
Il s’agit simplement, pas à pas, d’être à la pointe des savoir-faire d’un Fonds de dotation, capable, dans notre cas, de participer à l’animation d’une communauté de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
C. P.:Quelles sont les actions récentes du Fonds Vènerie ?
B. C. : Le Fonds Vènerie a commencé par développer de nouveaux outils :
– Un signe, pour une meilleure identification
– Un site Internet fonds-venerie.org
– Une faculté de paiement en ligne, pour une meilleure fluidité de la réception des dons.
Il attaque maintenant les nécessaires plans marketing et de communication.
Les actions concrètes et plus anciennes sont clairement décrites sur notre site Internet.
C. P. : La bonne utilisation de l’argent récolté par le Fonds Vènerie est-elle assurée ?
B. C. : Tous les dons ont vocation à bénéficier à la vènerie. Cette assurance tient à ce que dès l’origine, Philippe Dulac s’est fait conseiller par l’avocat de référence en matière de fonds de dotation pour nous guider dans les grands choix que nous avons eu à faire.
Le Conseil d’administration du Fonds Vènerie vérifie la bonne utilisation des dons reçus.
C. P. : Qui sont les donateurs actuels ?
B. C. : Les donateurs actuels sont des veneurs !
L’un des objectifs du Fonds est de s’ouvrir à l’ensemble de la communauté des veneurs au sens large, pratiquants réguliers, occasionnels, du simple amateur au veneur le plus chevronné. Chacun contribuant en fonction de ses moyens et de ses souhaits.
C. P.: Que dire à ceux qui resteraient réticents pour faire un don ?
B. C. : Qu’agir, c’est tout simple.
Qu’il ne faut pas regarder passer le train sans monter dedans.
Que nos opposants, eux, sont mobilisés pour nous tuer.
Que la vènerie a besoin de tous et de chacun pour assurer sa pérennité et son développement.
Et qu’on défend bien plus que la vènerie. On défend un mode de vie, une culture, une histoire, on consolide le présent et on prépare l’avenir.